Histoire et art

Le sort politique de la Cappadoce fut lié à celui de l’Anatolie.

Successivement, Assyriens, Hittites, Perses étendirent leur pouvoir sur la totalité ou des parties très importantes de l’Asie Mineure, Cappadoce comprise. Seule la période Hellénistique verra des rois de Cappadoce relativement indépendants. Mais bientôt, c’est la puissance romaine qui enveloppe tout le bassin méditerranéen: 17-18 ap. J.C. pour ce qui est de la Cappadoce.

Dans la même coulée historique, celle-ci devint plus tard province de l’Empire Byzantin de Constantinople.
C’est cette Cappadoce-là qui tout spécialement nous intéresse. Grenier à blé de l’Empire, réserve de combattants, elle tint honorablement sa place dans l’histoire. Le paysan-soldat de Cappadoce sut défendre la terre qui le nourrissait. Il aida les basileis de la dynastie macédonienne, par exemple, à rejeter les Arabes de l’autre côté du Taurus.
Il devait être moins heureux, c’est vrai, avec les migrations turques venant d’Asie. Aux XIe et XIIe siècle, la Cappadoce, avec l’Anatolie, passait aux mains des seldjoukides installés à Konya et bientôt au pouvoir des Ottomans.

Les populations byzantines restées sur place conservaient la religion chrétienne ou passaient à l’Islam.
Mais, avec la guerre de 1914-1918, l’effondrement de l’Empire turc ottoman et l’établissement de la République Kemaliste amenèrent à considérer comme nécessaire des échanges de populations: les grecs de Cappadoce durent quitter le pays et les Turcs vivant en Thrace allèrent en Anatolie. Actuellement la population est toute entière faite de Turcs.

Les commentaires sont fermés.